Les mauvaises herbes

La gestion à long terme de l'enherbement d'une parcelle est un des principaux enjeux de la durabilité des systèmes de production. Car toute plante n'est pas mauvaise herbe et ce statut s'acquiert dans un contexte particulier. Pour mettre en place une telle gestion, il faut avoir une connaissance approfondie des enherbements, notamment de leur composition floristique, de leur diversité, de l'écologie et de la biologie des espèces qui les composent. Cette démarche amène à connaître de façon précise les facteurs écologiques et agronomiques qui vont influencer le développement des espèces ou des communautés adventices. Ainsi, il devient possible d'agir sur ces facteurs pour maintenir l'enherbement d'un parcelle en dessous d'un seuil de nuisibilité globale.

Pour étudier le devenir des communautés végétales dans les agrosystèmes, il faut aussi pouvoir identifier de façon précise les espèces concernées, à tous les stades de leur développement.

L'étude d'une plante particulièrement envahissante devra porter sur l'analyse de sa stratégie biologique. Il s'agit notamment de comprendre l'ensemble des caractères qui lui confèrent cette capacité d'adaptation et d'envahissement en adéquation avec le contexte agroécologique.

La mise en œuvre d'une action de désherbage sera enfin décidée si les coûts du désherbage sont en adéquation avec les gains sur le rendement, le travail, la qualité de la production, la culture subséquente, le maintien du potentiel agronomique de la parcelle et la préservation de l'environnement.